Nous apprenons ce jour par la presse locale que la Cour des Comptes préconise dans la Nièvre la disparition de la Police Nationale au profit de la Gendarmerie. Il serait donc question de vouloir supprimer l’unique commissariat de Police Nationale de la Nièvre situé dans la ville préfecture.
Ces préconisations semblent plus être liées à des besoins de faire des économies qu’à vouloir garantir la tranquillité de la population. Nous estimons que ce n’est pas à la Cour des Comptes d’être la boussole des politiques publiques de sécurité. La sécurité est et doit demeurer une compétence régalienne, pour laquelle l’Etat doit s’investir pleinement afin de garantir à chacune et à chacun la tranquillité nécessaire à l’émancipation individuelle et collective.
Nous le constatons au quotidien, les logiques uniquement comptables sont mortifères pour nos habitantes et habitants et nos services publics comme pour la santé ou l’éducation.
Pour nous, ce qui compte, c’est la capacité qu’ont les policiers comme les gendarmes à assurer leurs missions et répondre aux besoins. Les communistes estiment que l’ensemble de la population a le droit à la tranquillité et la sécurité.
C’est pourquoi nous sommes attachés à la construction d’un grand service public de la sécurité aux côtés d’un ministère de la Justice en capacité de faire appliquer rapidement ses décisions, toutes ses décisions. Cela devra passer par un nécessaire choc d’attractivité de ces métiers (recrutement, rémunérations, conditions de travail, revalorisation de la filière judiciaire…).
Nous souhaitons permettre aux policiers et gendarmes de se concentrer sur leur cœur de métier : présence sur le terrain, contact avec la population, collecte de renseignements, investigations, dissuasions et interpellation.
Prendre la problématique par le seul prisme de la disparition de la zone police est une fausse bonne solution qui fait l’impasse sur des sujets comme celui de la coordination avec les services de gendarmerie et de police municipale. Si le choix fait par le maire de Nevers, de mettre en place une police intercommunale a eu pour conséquences de rendre moins présent les agentes et agents municipaux sur Nevers (« selon un représentant syndical »), la question de l’évolution de leurs missions est aussi à approfondir. Alors que le discours sur la nécessaire proximité de leur action est martelé, il est en contradiction avec le sentiment qu’en ont les Neversois et les Neversoises qui ne voient surtout que l’aspect répressif de celle-ci . La volonté ministérielle depuis de nombreuses années d’investir dans la vidéosurveillance au détriment de la présence humaine sur le terrain va dans le même sens.
Les Communistes de la Nièvre s’opposent aux logiques comptables qui sacrifieraient le commissariat et ses effectifs au profit d’une logique de rationalisation sans perspective crédible d’amélioration du service rendu.
Les Nivernaises et Nivernais le constatent : quand l’État recule, c’est l’ensemble des services publics qui disparaît et, à travers cet affaiblissement orchestré, c’est la cohésion nationale qui est menacée
Nous exigeons ainsi le refus des préconisations de la Cour des Comptes et demandons plus de moyens pour renforcer le fonctionnement de l’unique commissariat de Police Nationale de la Nièvre pour garantir aux Neversoises et Neversois leur tranquillité.
A Nevers, le 20 février 2025