« Face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), les communistes refusent l’abattage total »

Après des milliers de bovins abattus et des exploitations fragilisées, à travers le pays,  et dans notre région Bourgogne-Franche-Comté, les communistes de la Nièvre défendent une autre stratégie sanitaire, fondée sur la science et l’intérêt général : vaccination généralisée, abattage sélectif, mise en quarantaine et suivi sanitaire des troupeaux. Ils soutiennent les mobilisations du monde agricole.

La santé animale ne peut être pilotée uniquement par les impératifs commerciaux et le maintien d’un statut sanitaire au service de l’export. Cinq mois après l’apparition du premier cas de DNC en Savoie, 110 foyers détectés dans 10 départements et plus de 3 000 bovins abattus, l’Etat ne peut rester sourd aux revendications des éleveurs. Si les mesures d’abattage total auraient pu se justifier au début de l’épidémie, elles s’avèrent aujourd’hui non seulement inefficaces mais aussi dangereuses socialement et économiquement pour de nombreuses exploitations familiales et pour les territoires dans lesquels elles s’inscrivent. Cette politique sanitaire ne tient pas compte du travail de sélection génétique effectué depuis des décennies – voire des générations – par les éleveurs. Un troupeau n’est pas un moyen de production comme un autre. Difficilement substituable car non standardisé, il est issu de longues années de relations de travail entre éleveurs et animaux, d’où une forte  attache émotionnelle.

C’est pourquoi les communistes s’opposent aujourd’hui à l’abattage total et systématique des troupeaux infectés. Il demande au gouvernement de mettre en œuvre une stratégie sanitaire hybride, proportionnée et fondée sur un solide socle scientifique. Cette politique doit reposer sur la vaccination, l’abattage sélectif, la mise en quarantaine et le suivi sanitaire des troupeaux comme le propose une intersyndicale agricole inédite qui doit être écoutée.

Sans nier la dangerosité de la maladie ni se substituer à l’expertise vétérinaire, les problèmes soulevés par cette énième crise sanitaire sont éminemment politiques. Un animal reste un être sensible et le sujet soulève d’importantes questions de condition animale. Le PCF dénonce une stratégie gouvernementale guidée par les seuls intérêts commerciaux de la France et soumises aux injonctions libérales de l’Union Européenne. Face aux conséquences désastreuses de l’abattage total pour les éleveurs concernés mais aussi pour l’ensemble de notre agriculture et de territoires ruraux déjà en grande difficulté, le maintien du statut « indemne » de DNC du territoire français ne peut être le seul critère à prendre en compte pour élaborer une stratégie de lutte à la hauteur des enjeux. Ce point est d’autant plus important quand on sait que la DNC ne présente aucun risque pour la santé humaine et que le taux de mortalité des animaux est inférieur à 10%. En ce sens, les communistes exigent des stratégies de défense sanitaire détachées des intérêts du capital pour répondre en premier lieu aux besoins des populations et de celles et ceux qui travaillent.

Les communistes défendent également la mise en œuvre de mesures préventives, notamment la généralisation de la vaccination du cheptel, et exigent :

  •  un assouplissement de la règlementation sanitaire européenne empêchant  d’exporter un animal vacciné contre la DNC pendant 14 mois et la négociation d’accords de coopération entre Etats, à l’image des accords passés avec la Suisse et l’Italie qui acceptent, sous conditions, d’importer des bovins issus de zones vaccinales françaises ;
  • la mise en place d’un grand service public vétérinaire, visant à sécuriser les chaînes de fabrication et de distribution de vaccins pour les animaux d’élevage. Constitué d’un pôle public de la santé animale (à l’instar du pôle public du médicament que le PCF appelle de ses vœux), et en lien avec les Groupements de défense sanitaire (GDS) et les vétérinaires, il garantirait la juste répartition des vaccins entre les éleveurs ;
  • l’intégration des aspects sanitaires dans le régime public d’assurance et de gestion des risques que le PCF promeut, à l’image de la proposition de loi déposée par le groupe GDR à l’initiative d’André Chassaigne en 2020.

Dans le même temps, la DNC intervient dans un contexte où le cheptel bovin français a perdu 1 million de vaches ces 8 dernières années. Le PCF refuse de laisser la décapitalisation bovine se poursuivre à ce rythme et dénonce des politiques publiques qui n’ont pas su œuvrer à rémunérer justement les éleveurs et permettre le renouvellement des générations. Pour les communistes, l’élevage durable constitue la pierre angulaire d’une nécessaire transformation agroécologique basée sur la complémentarité entre animal et végétal, le maintien des prairies permanentes et le développement d’exploitations agricoles à taille humaine s’appuyant sur un réseau dense d’outils d’abattage et de transformation de proximité.

A Nevers, le 15 décembre 2025

Fédération PCF de la Nièvre

Souscrire pour agir

La fédération du PCF de la Nièvre lance une souscription de fin d’année auprès des personnes qui côtoient de près ou de loin les communistes de la Nièvre. La souscription est une part originale du financement du Parti Communiste Français. Elle permet de participer au financement de l’activité militante nivernaise par la production de matériels, par la tenue d’initiatives, par la présence à la fête de l’Humanité… Dans le contexte politique, avec un gouvernement à la botte des marchés financiers qui est clairement reparti en guerre contre le monde du travail, la jeunesse, les retraités. Avec une extrême droite qui travaille à apparaître comme une alternative alors qu’elle serait encore plus violente pour notre pays et notre peuple. Et une gauche qui peine – le mot est faible – à incarner une alternative crédible. Crédible pour gagner et surtout crédible pour hisser le combat de classes au niveau où le capital a décidé de le mener dans le pays et à travers toute la planète.
Donner de la force au PCF, y compris par ses moyens, est donc décisif pour que les rapports de force évoluent dans le bon sens, au sein de la gauche comme dans tout le pays. C’est pour quoi nous vous invitons à participer à ce financement populaire et militant afin que l’activité des communistes dans la Nièvre puisse continuer à faire bouger les lignes.
La souscription donne droit à une déduction d’impôts de 66% du montant de votre don. Chèques à l’ordre de ADF PCF58 à renvoyer à Fédération de la Nièvre du PCF – 53 BD Maréchal de Lattre de Tassigny 58000 Nevers

Flagrant délit de mensonge pour le député RN de la Nièvre

Le 11 octobre dernier, le député RN de la Nièvre, Julien Guibert, participant à un évènement dans le cadre d’octobre rose publie sur ses réseaux « en tant que député, j’ai voté la loi améliorant la prise en charge du cancer du sein ». Nous voulons bien le croire mais il est toujours bon de vérifier les choses par soi-même.

Reprenons le parcours législatif de la loi en question : le 30 mai 2024, la proposition de loi N° 2519 déposée par les députés communistes et visant la prise en charge intégrale des soins liés au traitement du cancer du sein par l’assurance maladie est adoptée en Première lecture à l’Assemblée Nationale. A ce moment là, le député Guibert n’est pas député donc il n’a pas pu voté cette loi. Après un passage par le Sénat, le projet de loi revient à l’Assemblée Nationale pour être discuté le 28 janvier 2025. En regardant le scrutin (www.assemblee-nationale.fr/ dyn/17/scrutins/658),  sur l’ensemble de la proposition de loi, nous pouvons nous rendre compte que le député Guibert n’était pas présent au cours du vote.

Ainsi, il faudra qu’il explique aux Nivernaises et Nivernais comment il a pu voter cette loi visant à améliorer la prise en charge des soins et dispositifs spécifiques au traitement du cancer du sein par l’assurance maladie.

Les réseaux sociaux sont devenus, pour beaucoup, une source de diffusion de mensonge à des fins de propagande. Les flots d’informations pouvant être ingurgités par les utilisateurs et utilisatrices font qu’une majorité ne prendront pas jamais la peine de vérifier que ce qui est affirmé est réellement vrai !

En attendant que ce député RN propage son mensonge, les député·es communistes ainsi que les sénateurs et sénatrices communistes, soucieuses et soucieux de la nécessité pour les personnes atteintes du cancer du sein que les frais et dispositifs spécifiques au traitement soient pris en charge par l’assurance maladie, ont interpellé le gouvernement afin que la mise en place des mesures soit effective car à ce jour, aucun décret n’a été déposé au journal officiel pour que le contenu de cette loi adoptée depuis 8 mois devienne effectif.

Mur de silence, voix de résistance ! À toi, Palestine, nous ne t’oublions pas

Chaque année, à la Fête de l’Humanité, nous nous rassemblons pour débattre, chanter, partager, et défendre les valeurs qui nous sont chères : justice, égalité, liberté. Entre concerts et discussions, résonnent toujours des voix qui refusent l’injustice et qui portent l’espoir.

Aujourd’hui, ces voix se tournent vers le peuple palestinien. Nous ne pouvons rester silencieux face à la tragédie qu’il traverse. Trop longtemps, des familles ont vécu sous le poids de l’occupation, des enfants ont grandi dans la peur, des maisons détruites, des vies brisées. Les conditions de vie sont insoutenables : accès limité à l’eau, à l’électricité, aux soins, au travail, à l’éducation… pourtant, malgré cette oppression, le peuple palestinien continue de résister, rêver, lutter pour sa dignité.

De nombreux artistes et intellectuels, que nous avons entendus et applaudis à la Fête, ont choisi de lever la voix pour dénoncer cette situation. Leur engagement nous rappelle que l’art, la culture et la solidarité sont des armes puissantes contre l’injustice.

Nous affirmons notre soutien à ce peuple courageux. Nous appelons à la fin des violences, au respect des droits fondamentaux, et à la reconnaissance de la Palestine comme État souverain, libre et indépendant. 

Macron reconnaît symboliquement l’État palestinien, mais continue de financer les armes pour Israël. Entre discours changeants et silences opportunistes, sa politique privilégie ses intérêts au détriment de la justice et des droits humains.

Avec Fabien Roussel, le PCF, fidèle à ses engagements historique, plaide pour une reconnaissance immédiate et pleine de l’État palestinien et pour une solidarité active avec ce peuple qui lutte pour sa liberté.

Comme nous l’avons toujours chanté et débattu dans ces rassemblements, liberté et justice ne sont pas des idéaux abstraits : elles sont le droit de chaque être HUMAIN.

Pour la Palestine, pour ses enfants, pour sa dignité : nous continuerons à lutter, à parler, et à agir pour un avenir de paix et de liberté.

Les élus du groupe communiste de Decize

Amandine Colas, Yasmina Bouzoula, JM Soisson

Permis de tuer !

A l’initiative du sénateur LR Duplomb, un projet de loi, après discussion en commission mixte paritaire, devrait arriver au vote le 8 juillet à l’Assemblée Nationale.

Cette loi est un non-sens dans la crise que traverse le monde agricole puisqu’elle repose sur le fait que ça serait à cause des normes environnementales que les agriculteurs et agricultrices seraient en difficulté alors que ces normes servent à protéger les écosystèmes et aussi leur santé comme la nôtre. Elles garantissent ainsi la productivité pour les années à venir en protégeant le Vivant.

Ce projet de loi fait de l’écologie un bouc émissaire alors que les vrais problèmes des agriculteurs et agricultrices sont ailleurs. Ce sont les faibles revenus, insuffisants pour vivre dignement, dus notamment à l’industrie de l’agro-alimentaire et aux distributeurs qui se gavent sur le dos des agriculteurs et agricultrices. C’est le système de production dans lequel le syndicat majoritaire les entraîne, avec des logiques de produire plus, avec plus de machines et donc d’emprunt où ainsi, les fermes appartiennent plus au Crédit Agricole qu’aux agriculteurs et agricultrices. C’est la répartition inégalitaire de la PAC et la répartition inégalitaire des terres. Ce sont les accords signés de libre-échange.

Droite et extrême-droite sont main dans la main pour défendre une agriculture profitant aux grosses exploitations au détriment d’une agriculture raisonnée et à taille humaine.
 

Municipales 2026 : le PCF sonne l’alarme

Dans moins d’un an désormais, les élections municipales devraient être le premier rendez-vous démocratique fixé avec les Françaises et les Français.

Près de 50 millions de nos concitoyen·nes seront appelé·es aux urnes pour élire leur maire et leur équipe municipale et, ainsi, faire un choix majeur non seulement pour l’avenir de leur commune mais aussi pour celui du pays tout entier.

Pilier de notre démocratie et de la République, nos 35 000 communes sont, en effet, des lieux où sont proposées, se façonnent et se mettent en œuvre des politiques publiques déterminantes pour la population et l’avenir de nos territoires.

Nous saluons le courage des maires, de tous les élu·es locaux·ales mobilisé·es au quotidien dans les villes et les villages auprès de nos concitoyen·nes. Avec eux, nous appelons l’Etat à assumer l’ensemble de ses missions. Nous voulons améliorer la vie quotidienne des habitantes et habitants. Nous voulons, avec les forces progressistes dans leur diversité, résister aux politiques d’austérité et faire vivre, au niveau local, la justice sociale et climatique et démontrer, par les actes, par la promotion des services publics, qu’un autre modèle que le libéralisme tout puissant et le racisme dominant est possible.

C’est cette vision protectrice et émancipatrice de l’action publique locale basée sur la justice sociale que les élu·es communistes, partout sur le territoire défendent, en responsabilité, depuis près de 100 ans ; participant ou dirigeant, le plus souvent, des majorités de large rassemblement et impulsant des luttes pour obtenir des avancées avec les habitantes et habitants.

Alors que le Rassemblement national poursuit sa progression dans le pays et que la droite est à l’offensive, les stratégies assumées de division à gauche et les campagnes délétères engagées contre les équipes qui, depuis 5 ans ou plus, assument des responsabilités locales – qu’elles soient communistes, socialistes ou écologistes – constituent des menaces tant pour l’avenir de nos concitoyen·nes dans les territoires que pour la capacité de la gauche à construire le large rassemblement populaire et progressiste dont la France a besoin.

Le PCF sonne l’alarme et appelle tous ses partenaires à ne pas adopter, vis-à-vis du rassemblement de la gauche, un double discours appelant à l’union pour 2027 et refusant le rassemblement en 2026. Pour que la gauche l’emporte aux prochaines échéances nationales, présidentielles et législatives, elle doit se renforcer en conservant les villes qu’elle dirige et en conquérir en 2026. Cela implique avant tout de soutenir partout les majorités de gauche sortantes. Ce travail de rassemblement a commencé, il doit s’amplifier partout.

Ces élections municipales, si cruciales pour le quotidien de 68 millions de Français·es, peuvent et doivent être la concrétisation d’une stratégie de rassemblement et d’union construite à la base, autour de projets municipaux à la hauteur des attentes des habitantes et habitants, socle d’une ambition partagée et d’une visée émancipatrice pour toutes et tous.

A toutes les forces de gauche, nous disons : créons partout en France, les dynamiques de rassemblement les plus larges possibles, seules conditions pour que 2026 voit la gauche, dans son ensemble, remporter les victoires à même de créer les dynamiques d’espoir en vue des échéances nationales de 2027.

Paris, le 30 juin 2025

Un million d’oliviers pour la Paix

Les communistes de la section de Nevers ont lancé la campagne de solidarité avec l’association palestinienne des arabes agronomes (AAA)  « Un million d’oliviers pour la paix », Depuis des décennies, les militantes et militants et élu·es communistes de la Nièvre, engagé·es pour la paix et la justice, soutiennent les droits du peuple palestinien. Notre solidarité politique et financière est encore plus importante aujourd’hui. Il faut répondre à l’urgence humanitaire et agir pour aider au développement et à la reconstruction de la Palestine.

En versant 10€, c’est l’assurance d’un olivier enraciné dans la terre de Palestine. Le don peut se faire directement sur le site Helloasso , en scannant le QR code du visuel ou envoyant un chèque (en indiquant au dos « Campagne 1 millions d’oliviers) à l’ordre d’ADF-PCF 58 à Fédération de la Nièvre du PCF – 53 Boulevard Maréchal De Lattre De Tassigny 58000 Nevers

Motion VFCEA

Comme annoncé par le président de l’association VFCEA, Jean-Paul Pinaud à la fin du colloque du 16 avril dernier à Luzy, dans les perspectives à donner pour la suite, l’association a adressé à l’ensemble des élu·es des territoires concernés une motion à faire connaître auprès des habitantes et habitants et à soutenir dans les instances de décisions. N’hésitez pas à porter dans votre commune cette motion auprès de votre maire s’il ne l’a pas fait !
 

Motion VFCEA à proposer pour adoption aux assemblées d’élus et à mettre pour soutien à disposition des habitants

Lors du colloque qui a eu lieu le 16 avril à Luzy, les représentants des collectivités, des associations, des entreprises et des opérateurs ferroviaires présents ont fait état, malgré un contexte difficile, de leur volonté de relever ces défis. Dans cet objectif, le port de Nantes-St Nazaire, le Port Sec de Vierzon et les chargeurs travaillent, au profit du fret ferroviaire, à réduire le nombre de camions.

Une volonté confrontée depuis des années, au manque d’investissements de la part de l’État et de l’Europe sur l’ensemble du réseau ferroviaire et à une concurrence déloyale entre les modes de transport. Une situation qui confirme le besoin d’infrastructures ferroviaires performantes, permettant la circulation de trains lourds. D’où l’urgence qu’il y a, au regard des évolutions dans la recherche et l’exploitation d’énergies nouvelles, à moderniser l’ensemble de la VFCEA et à la concrétiser en un Corridor Fret Européen. Cela ne peut se faire sans un pôle public de transport, qui avec une SNCF réunifiée, assure la complémentarité entre les modes de transport.

Concrétiser la VFCEA en un Corridor Fret Européen est aussi un enjeu d’aménagement du territoire, de développement économique et d’emplois. En effet, il est possible de limiter le parcours des marchandises et matières qui sont susceptibles de traverser la Nièvre en travaillant à leur transformation et mise en valeurs sur le territoire nivernais. Pour cela, les pouvoirs publics ne devraient-ils pas donner aux élus, aux habitants et aux responsables économiques des moyens pour travailler ensemble à l’implantation d’un Port Sec dans le Sud Nivernais ?

Reliée à l’Ouest aux ports de l’Atlantique et à l’Est à l’Europe Centrale, intégrée aux schémas de transports Européens et internationaux, et ainsi reconnue comme Corridor Fret Européen, la VFCEA tournerait les territoires bourguignons et francs-comtois et leurs habitants vers l’avenir.

Au regard de l’ensemble de ces enjeux, nous, citoyens de la commune de XXX ; élus de la commune XXX ; délégués de la Com Com XXX ; conseillers départementaux ou Régionaux de XXX ; membres de l’association XXX…) , après en avoir délibéré, demandons à l’État et à l’Europe pour faire de la VFCEA un Corridor Fret Ferroviaire Européen multimodal, performant et complémentaire du routier et du fluvial :

  • de travailler, sans mettre en cause le service voyageur, à une modernisation de cette transversale pour que, quelque en soit l’énergie de traction, puissent y circuler les trains de demain.

Cela suppose notamment la mise au gabarit de l’ensemble des ponts et tunnels et la modernisation du triage ferroviaire de Gevrey ;

  • une étude de raccordement des zones industrielles et de complémentarité entre le ferroviaire, le routier et le fluvial
  • pour leur mise en valeur localement, une étude sur le flux et la nature des produits et matières susceptibles de traverser la France
  • que l’ensemble de ces dispositions soit financé en France par une partie des ressources provenant des concessions autoroutières qui vont revenir à l’État et au niveau européen par la création d’un fonds européen d’investissement écologique et économique, alimenté par des avances de la BCE

A renvoyer à Jean-Paul Pinaud une fois la motion votée : jeanpaulpinaud58@gmail.com

Soutien à Erwan Waetheane

A l’appel du collectif solidarité Kanaky de la Nièvre, une trentaine de personnes se sont rassemblées devant la prison de Nevers le 27 février dernier pour apporter leur soutien au prisonnier kanak, Erwan Waetheane, soupçonné d’être à l’origine des émeutes qui ont soulevé la Nouvelle-Calédonie en mai 2024.

Cette mobilisation faisait suite à la visite de la prison de Nevers du député communiste (NFP) du Cher, Nicolas Sansu . Venu visiter la maison d’arrêt comme le droit le lui permet en tant que parlementaire, il souhaitait avoir un échange avec Erwan. Malheureusement, cela n’a pas été possible pour lui de s’entretenir quelques minutes avec lui. Le directeur de la prison invoque que c’est sous ordre de la Chancellerie qu’à présent, pour échanger avec les différents prisonniers kanak déportés en France, il est nécessaire de faire officiellement une demande auprès du juge pour un droit de visite. Ce prétexte a surpris tout le monde. Néanmoins, Nicolas Sansu a pris la parole à l’issue de sa visite car il connait très bien le sujet puisqu’il s’est déjà mobilisé à Bourges auprès d’un autre prisonnier kanak. Il a rappelé les raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là aujourd’hui, mettant en cause le gouvernement : « Si nous en sommes là, c’est qu’il y a eu une tentative du gouvernement et des loyalistes d’imposer la fin des accords de Nouméa et des accords de Matignon, avec pour objectif que le peuple kanak (le peuple premier), ne puisse légitimement accéder à l’indépendance et l’autonomie». Comme pour le collectif, il exige qu’Erwan puisse être assigné à résidence au lieu d’être détenu à la maison d’arrêt,  « en étant à 17000km de chez lui, il ne va pas se sauver et peut très bien vivre auprès de sa compagne en attendant son procès. »

Le collectif « Solidarité Kanaky ne compte pas baisser sa garde. Bien au contraire, il va poursuivre sa mobilisation pour exiger la remise en liberté d’Erwan. L’ensemble des forces de ce collectif vont réfléchir à la suite à donner comme l’a confirmé Sabine Enders, une des porte-parole du Collectif « Nous n’avons pas l’intention de baisser les bras. Erwan est juste un militant qui continue à lutter pour l’autodétermination. Il doit voir qu’il y a un soutien moral et politique à l’extérieur de la prison ». Composé de huit associations et partis politiques (ATTAC, Libre Pensée, Écologistes, LFI, Mouvement de la Paix, NPA, PCF et POI), toutes les personnes intéressées à cette cause peuvent rejoindre ce collectif en contactant la fédération de la Nièvre du PCF.

Suppression du commissariat de Police de Nevers ?

Nous apprenons ce jour par la presse locale que la Cour des Comptes préconise dans la Nièvre la disparition de la Police Nationale au profit de la Gendarmerie. Il serait donc question de vouloir supprimer l’unique commissariat de Police Nationale de la Nièvre situé dans la ville préfecture.

Ces préconisations semblent plus être liées à des besoins de faire des économies qu’à vouloir garantir la tranquillité de la population. Nous estimons que ce n’est pas à la Cour des Comptes d’être la boussole des politiques publiques de sécurité. La sécurité est et doit demeurer une compétence régalienne, pour laquelle l’Etat doit s’investir pleinement afin de garantir à chacune et à chacun la tranquillité nécessaire à l’émancipation individuelle et collective.

Nous le constatons au quotidien, les logiques uniquement comptables sont mortifères pour nos habitantes et habitants et nos services publics comme pour la santé ou l’éducation.

Pour nous, ce qui compte, c’est la capacité qu’ont les policiers comme les gendarmes à assurer leurs missions et répondre aux besoins. Les communistes estiment que l’ensemble de la population a le droit à la tranquillité et la sécurité.

C’est pourquoi nous sommes attachés à la construction d’un grand service public de la sécurité aux côtés d’un ministère de la Justice en capacité de faire appliquer rapidement ses décisions, toutes ses décisions.  Cela devra passer par un nécessaire choc d’attractivité de ces métiers (recrutement, rémunérations, conditions de travail, revalorisation de la filière judiciaire…).

Nous souhaitons permettre aux policiers et gendarmes de se concentrer sur leur cœur de métier : présence sur le terrain, contact avec la population, collecte de renseignements, investigations, dissuasions et interpellation.

Prendre la problématique par le seul prisme de la disparition de la zone police est une fausse bonne solution qui fait l’impasse sur des sujets comme celui de la coordination avec les services de gendarmerie et de police municipale. Si le choix fait par le maire de Nevers, de mettre en place une police intercommunale a eu pour conséquences de rendre moins présent les agentes et agents municipaux sur Nevers (« selon un représentant syndical »), la question de l’évolution de leurs missions est aussi à approfondir. Alors que le discours sur la nécessaire proximité de leur action est martelé, il est en contradiction avec le sentiment qu’en ont les Neversois et les Neversoises qui ne voient surtout que l’aspect répressif de celle-ci . La volonté ministérielle depuis de nombreuses années d’investir dans la vidéosurveillance au détriment de la présence humaine sur le terrain va dans le même sens.

Les Communistes de la Nièvre s’opposent aux logiques comptables qui sacrifieraient le commissariat et ses effectifs au profit d’une logique de rationalisation sans perspective crédible d’amélioration du service rendu.

Les Nivernaises et Nivernais le constatent : quand l’État recule, c’est l’ensemble des services publics qui disparaît et, à travers cet affaiblissement orchestré, c’est la cohésion nationale qui est menacée

Nous exigeons ainsi le refus des préconisations de la Cour des Comptes et demandons plus de moyens pour renforcer le fonctionnement de l’unique commissariat de Police Nationale de la Nièvre pour garantir aux Neversoises et Neversois leur tranquillité.

A Nevers, le 20 février 2025