Communiqué de presse

La Justice et la Vérité pour Nahel doit s’accompagner de grandes transformations pour une société plus juste et égalitaire !

Le meurtre du jeune Nahel à 17 ans pour un refus d’obtempérer a choqué et ému des millions de nos concitoyen·nes. Les communistes, par la voix de Fabien Roussel, leur secrétaire national, ont exprimé tout leur soutien aux proches et à la famille de Nahel à la suite du drame.
La suppression de la Police de proximité par Nicolas Sarkozy ou encore les changements
successifs dans la doctrine de maintien de l’ordre n’ont fait qu’accentuer les difficultés. La loi de février 2017 relative à la sécurité publique, notamment, sous le quinquennat de François Hollande, qui a largement élargi le droit d’usage par les policiers de leurs armes, mène à des drames comme celui de Nanterre.
Les communistes de la Nièvre appellent le président de la République et son gouvernement à entendre la colère et à produire les actes nécessaires pour une réforme profonde de l’institution policière, de sa formation, de ses missions et de ses doctrines d’emplois de la force, pour une politique de tranquillité publique avec une police républicaine proche des citoyens, au service de leurs attentes et de leurs besoins. Cela devra passer par une lutte acharnée contre le racisme et les discriminations.
L’absence de volonté de l’État à lutter contre les inégalités sociales et territoriales (l’abandon du plan Borloo pour une relance de la politique de la ville en 2018 en est la preuve), le manque de perspectives d’une vie digne pour bon nombre de jeunes et leurs familles sont insupportables.
Aussi, nous exigeons que les moyens nécessaires soient mobilisés dans le cadre des nouveaux contrats de ville en cours d’élaboration ainsi que dans le cadre de la revitalisation des territoires ruraux. Le gouvernement doit arrêter sa logique austéritaire et garantir l’égalité réelle en droits pour tous. Cela passe également par une lutte active contre les ségrégations sociales et territoriales.
Nous exigeons la mise en place d’un nouveau pacte républicain. Il faut notamment donner les moyens aux collectivités locales et aux élu.es locaux pour agir plus fortement dans la mise en place de nouveaux services publics qui répondent aux besoins des populations et relèvent le défi de l’émancipation collective, tout en garantissant l’égalité sur tout le territoire national.
Si la profonde colère est légitime, elle ne peut pas trouver d’issue dans la généralisation des actes de violence, nous appelons les jeunes de notre département au calme et à transformer leur colère en conquêtes politiques pour eux-mêmes et toute la société. Nos quartiers, nos villages, nos villes, notre département, peuvent être l’avenir, construisons-le ensemble.

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