Espace Presse

« Refusons l’accord avec le Mercosur et bâtissons des convergences entre les agriculteurs et le reste des travailleurs»
Après une récolte de céréales parmi les plus faibles de ces quarante dernières années, des épidémies de fièvre catarrhale ovine (FCO), maladie hémorragique épizootique (MHE) ou encore influenza aviaire et des prix qui ne couvrent tou-jours pas les coûts de production, la signature de l’accord commercial avec les pays du Mercosur serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase. Cet accord porterait un nouveau coup de semonce à l’élevage bovin allaitant, déjà en grande difficulté, du fait d’une faible création de valeur ajoutée et d’un revenu agricole peu élevé, extrêmement dépendant aux soutiens publics. Alors que cette production se retrouve à la croisée des chemins, la signature d’un traité de libre-échange avec le Mercosur se traduirait bel et bien par une insulte faite à des milliers d’éleveurs. En premier lieu, cet accord continuerait à tirer les prix vers le bas, dans un contexte où, en France, le prix du gros bovin a baissé de moitié depuis le début des années 1970. Ainsi, que dire de l’ouverture d’un nouveau contingent tarifaire de presque 100 000 tonnes équivalent carcasse sur 6 ans à droits de douane réduits ? Cette hausse des volumes autorisés se double d’une suppression totale des droits de douane sur le contingent Hilton, étendue aux préparations de viandes bovines cuites (à horizon 4 ans) et sur les bovins vivants (horizon 10 ans). Ce traité commercial se traduirait par une plus grande concurrence entre éleveurs européens et sud-américains. Ainsi, l’élevage bovin allaitant constituerait une variable d’ajustement, voire une « corbeille de mariée » pour permettre l’accès d’entreprises européennes aux marchés publics canadiens et sud américains.
L’adversaire de l’agriculteur n’est ni l’administration, ni l’immigré, ni l’écologiste, mais bien le libéralisme. A l’heure où reprennent les manifestations d’agriculteurs, l’heure n’est plus à la tergiversation : le Parti communiste français exige que la France et l’Europe refusent clairement le traité de libre-échange avec les pays du Mercosur. Défenseurs de longue date d’une exception agricole dans les accords commerciaux, les communistes sont convaincus que les biens agricoles ne sont pas des marchandises comme les autres. Prônant la coopération entre les peuples, le Parti Communiste Français s’oppose viscéralement à la mise en concurrence des travailleurs. C’est en ce sens que les sénateurs communistes du groupe CRCE-K ont obtenu la non-ratification du CETA par le Sénat au mois de mars dernier. Il en est de même pour les motivations qui ont conduit le député PCF André Chassaigne à initier une tribune transpartisane signée par 209 parlementaires de tous bords, refusant la ratification de l’accord avec le Mercosur. Néanmoins, l’accord commercial avec le Mercosur n’est pas le seul mot d’ordre des agriculteurs en colère. Soyons vigilants face aux tentatives de récupération à l’heure où approchent les élections professionnelles agricoles. C’est notamment cet esprit de responsabilité qui a animé les communistes de Bourgogne-Franche-Comté à la suite à l’irruption de 200 agriculteurs lors de la séance du conseil régional du 18 octobre dernier. Dans notre communiqué prônant l’apaisement, la fédération de la Nièvre du PCF a appelé à œuvrer dès à présent au dépassement des problèmes structurels que connaît l’agriculture française. En effet, le PCF est convaincu que la transformation agroécologique de notre agriculture demandera des filets de sécurité publics (prix garantis, régime public d’assurance et de gestion des risques, refus des traités de libre-échange etc.), une formation exigeante et un accompagnement des producteurs. Face aux effets toujours plus spectaculaires du dérèglement climatique et à un contexte géopolitique incertain, il est indispensable de sécuriser les investissements et les revenus des producteurs. Telles seraient les conditions nécessaires pour relocaliser notre agriculture et produire durablement de quoi permettre à chacune et chacun de manger sain et à sa faim.
Toutefois, le Parti communiste français souhaite que ces manifestations d’agriculteurs ne se réduisent pas à une cause sectorielle. L’heure est au dialogue entre les exploitants en colère et les autres travailleurs en lutte, eux aussi victimes des ravages quotidiens du capitalisme. Tous sont victimes de la mise en concurrence entre travailleurs, du développement de groupes monopolistes, de l’abandon des pouvoirs publics, de la perte criante de souveraineté alimentaire et industrielle ou encore des privations matérielles, notamment sur la manière de s’alimenter. Les communistes tendent donc la main à tous ces travailleurs et travailleuses et souhaitent prendre leur part dans la nécessaire convergence des luttes.

Paix et justice !
Le Parti communiste français condamne totalement les actes terroristes du Hamas qui, en visant des hommes, des femmes, des enfants et même des bébés, ont ensanglanté la société israélienne.
Il condamne avec la même force l’offensive de l’armée israélienne faisant des centaines de victimes civiles palestiniennes qui, heure après heure, viennent endeuiller de nouvelles familles dans une escalade mortifère et en dépit de toutes les conventions internationales.
Il s’incline devant la mémoire de toutes ces victimes et réaffirme sa pleine solidarité avec les familles touchées.
Il exige la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, organisation islamiste qui exerce sur les palestiniens une dictature impitoyable au quotidien.
Le Parti communiste français appelle à la levée du blocus inhumain contre des innocents à Gaza que le gouvernement de Benyamin Netanyahou veut mettre en place en voulant priver ses habitants d’eau, d’électricité, de carburant et de nourriture .
Il s’oppose totalement aux propositions, venues de certains partis politiques français ou de la Commission européenne, de couper toute aide aux Palestiniens.
Il appelle au contraire la France et l’Union européenne à agir avec résolution pour une solution de paix juste et durable, en application des résolutions de l’ONU qui sont toutes restées lettre morte avec, en premier lieu, la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés d’un état israélien.
Il appelle nos concitoyennes et nos concitoyens à la plus grande vigilance afin que l’escalade meurtrière en cours ne serve pas de prétexte à la recrudescence d’actes antisémites et racistes sur le sol français.
Il faut d’urgence arrêter la spirale de la haine, de la violence et des massacres, comme vient d’y appeler le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Seule une perspective de paix dans la justice entre Israéliens et Palestiniens, ouvrant à ces derniers l’espoir d’une vie digne, peut arrêter l’effusion de sang.
Paix et justice : voilà ce qui doit rassembler les forces de gauche et écologistes, toutes les forces progressistes et républicaines de notre pays.

La Justice et la Vérité pour Nahel doit s’accompagner de grandes transformations pour une société plus juste et égalitaire !
Le meurtre du jeune Nahel à 17 ans pour un refus d’obtempérer a choqué et ému des millions de
nos concitoyen·nes. Les communistes, par la voix de Fabien Roussel, leur secrétaire national, ont
exprimé tout leur soutien aux proches et à la famille de Nahel à la suite du drame.
La suppression de la Police de proximité par Nicolas Sarkozy ou encore les changements
successifs dans la doctrine de maintien de l’ordre n’ont fait qu’accentuer les difficultés. La loi de
février 2017 relative à la sécurité publique, notamment, sous le quinquennat de François Hollande,
qui a largement élargi le droit d’usage par les policiers de leurs armes, mène à des drames comme
celui de Nanterre.
Les communistes de la Nièvre appellent le président de la République et son gouvernement à
entendre la colère et à produire les actes nécessaires pour une réforme profonde de l’institution
policière, de sa formation, de ses missions et de ses doctrines d’emplois de la force, pour une
politique de tranquillité publique avec une police républicaine proche des citoyens, au service de
leurs attentes et de leurs besoins. Cela devra passer par une lutte acharnée contre le racisme et
les discriminations.
L’absence de volonté de l’État à lutter contre les inégalités sociales et territoriales (l’abandon du
plan Borloo pour une relance de la politique de la ville en 2018 en est la preuve), le manque de
perspectives d’une vie digne pour bon nombre de jeunes et leurs familles sont insupportables.
Aussi, nous exigeons que les moyens nécessaires soient mobilisés dans le cadre des nouveaux
contrats de ville en cours d’élaboration ainsi que dans le cadre de la revitalisation des territoires
ruraux. Le gouvernement doit arrêter sa logique austéritaire et garantir l’égalité réelle en droits
pour tous. Cela passe également par une lutte active contre les ségrégations sociales et
territoriales.
Nous exigeons la mise en place d’un nouveau pacte républicain. Il faut notamment donner les
moyens aux collectivités locales et aux élu.es locaux pour agir plus fortement dans la mise en
place de nouveaux services publics qui répondent aux besoins des populations et relèvent le défi
de l’émancipation collective, tout en garantissant l’égalité sur tout le territoire national,
Si la profonde colère est légitime, elle ne peut pas trouver d’issue dans la généralisation des actes
de violence, nous appelons les jeunes de notre département au calme et à transformer leur colère
en conquêtes politiques pour eux-mêmes et toute la société. Nos quartiers, nos villages, nos villes,
notre département, peuvent être l’avenir, construisons-le ensemble.
Les sites amis
Contact presse