Dans son rapport introductif Jimmy Derouault, secrétaire fédéral, a rappelé à l’auditoire de cette assemblée de militant·es l’urgence de faire baisser les factures des Français, des entreprises, des communes et la seule méthode pour y parvenir : remettre en cause le capitalisme, la libéralisation des marchés. Fabien Roussel l’a dit à la fête de l’Huma « Aujourd’hui, il y a un tremblement social en France. Les gens croulent sous les factures, sont écrasés par le prix du caddie. Notre responsabilité, c’est d’appeler à se mobiliser pacifiquement. » Il a aussi évoqué l’autre scandale : le prix de l’essence ! Le plein à plus de 100 euros qui n’est plus une vue de l’esprit. Et à cela s’ajoute l’augmentation des prix de l’alimentation : + 21% ! Alors que les salaires et les pensions de retraites stagnent ! Et si on ajoute à cela qu’un français sur 3 saute des repas pour économiser, la conclusion qui s’impose est l’impératif à un plan d’ampleur contre la vie chère, pour les salaires et pour les pensions doit être l’urgence sociale de cette rentrée !
Cette urgence, elle est aussi liée à la préparation du projet de loi de finances 2024 : Le dogme de la baisse du déficit public est toujours là et donc tout est fait pour baisser les dépenses : coupe claire dans les effectifs de fonctionnaires (notamment les enseignants) mais aussi et surtout – c’est le ministre Le Maire qui le dit- effort des ménages qui vont travailler plus, toucher moins avec la fin du bouclier tarifaire ou une revalorisation des pensions de retraite à seulement 1,5 % du point d’indice. Et sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale c’est pareil, on tape sur les assurés sociaux à grands coups d’économies quand, au contraire, notre système de santé a besoin d’investissements conséquents. Un taux d’évolution des dépenses de santé de 3,2 %, c’est dérisoire au regard des besoins estimés de l’hôpital et de la médecine de ville. L’augmentation des prix des médicaments, le doublement des franchises médicales, la chasse aux arrêts de travail… vont encore plus aggraver le pouvoir d’achat et l’accès aux soins. C’est une mise à mort annoncée de nombreuses structures de soins et un nouveau transfert de charges vers les assurés sociaux. C’est l’explosion des reste-à-charge des ménages et un renoncement aux soins d’ores et déjà prévisible, avec là encore des effets délétères sur la mortalité évitable !
Après la contre-réforme des retraites, le gouvernement entend poursuivre l’épuisement des ressources de la Sécurité sociale, toutes branches confondues, au nom de la lutte contre les « déficits » sociaux. Mais la fin du « quoi qu’il en coûte » ne sera pas pour tout le monde. L’exonération des cotisations patronales va atteindre le triste record des 80 milliards d’euros. Afin de préserver les intérêts des actionnaires du CAC 40 qui ont engrangé des superprofits sans précédent alimentés par l’inflation, après une année record en 2022 (56 milliards de dividendes distribués). Ils ont touchés quelque 200 milliards d’aides publiques sans contrepartie. Ce sont des parasites. Le gouvernement poursuit sa casse des droits collectifs, de la protection sociale, avec au centre la SÉCU ! Il faut en finir avec cette politique destructrice et mortifère qui privilégie le capital au travail, le grand patronat aux travailleurs, actifs, retraités ou chômeurs !
Il faut casser le cycle de la super-austérité qui enfonce le pays dans une pauvreté insupportable. Le problème n’est pas l’excès de dépenses, mais bien l’insuffisance des recettes. La violence est donc encore là : dans l’inaction et l’indifférence de celles et ceux qui nous gouvernent et de celles et ceux qui les soutiennent.
Jimmy Derouault a continué son propos en revenant sur le choc qu’il a ressenti de lire que certains assimilaient Fabien Roussel au collaborationniste Doriot.
La paix, les élections européennes ont été aussi des thèmes de ce rapport et sur ce dernier sujet, le secrétaire fédéral a proposé qu’Hervé Rivière, soit sur la liste de notre parti. Il a affirmé « notre confiance en lui pour porter nos idées et nos propositions lors de cette campagne”.
La conclusion a porté sur toutes les batailles menées et à venir (notamment contre la privatisation du train) qui font le quotidien des communistes et sur le nécessaire renforcement de notre parti.
Les échanges entre militant·es sont revenus sur les problèmes du système de santé nivernais. Ils ont aussi permis de réfléchir sur les changements dans la société : dématérialisation, individuation, fin de vie, multiplication des conflits, des violences ; le capitalisme qui ne vise qu’à créer du profit se fait au mépris des liens entre humains. Notre travail de communiste est bien de faire prendre conscience que c’est bien cette suraccumulation de profits qui est au cœur des problèmes et non l’immigration.
Encore une fois les militants communistes ont montré qu’ils n’étaient pas morts et preuve en a été faite dès l’après-midi de cette assemblée puisqu’ils ont profité de ce moment collectif pour aller devant le supermarché et la station-service voisine pour distribuer des tracts contre la vie chère et pour diffuser les propositions du PCF en vue de diminuer le prix de l’essence.
Assemblée Automnale
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